Démarrages difficiles et ratés du moteur par temps froids

Vous avez sûrement vu une scène de ce genre dans un film ou à la télé : un personnage doit s’enfuir en vitesse, mais lorsqu’il tourne la clé de son auto, le moteur annonce bruyamment qu’il refuse de démarrer. Habituellement, ça n’annonce rien de bon pour ce personnage.

Ce bruit que produit le moteur indique un démarrage difficile.

Quand on insère la clé dans le contact ou qu’on appuie sur le bouton de démarrage, on ferme le circuit électrique du démarreur, qui fait tourner le moteur. Le moteur devrait démarrer en deux ou trois secondes. S’il faut plus de temps ou plusieurs essais pour qu’il démarre, il s’agit d’un démarrage difficile.

Il existe d’autres symptômes d’un démarrage difficile : un fonctionnement au ralenti irrégulier, une hésitation du moteur lorsque l’on appuie sur la pédale, une perte de puissance ou l’allumage du témoin d’anomalie du moteur. (Si le témoin d’anomalie du moteur clignote, cela indique un problème grave avec votre moteur. Stationnez le véhicule et appelez l’assistance routière.)

Les démarrages difficiles s’expliquent par plusieurs causes. Dans ce blogue, nous nous concentrerons sur le moteur et le climat hivernal du Canada.

Les démarrages difficiles surviennent uniquement dans les véhicules à essence. Dans la chambre de combustion, la température peut dépasser 2 200 ˚C. Bien qu’il soit facile d’atteindre cette température en été, le moteur met plusieurs minutes à se réchauffer en hiver.

Lorsque la température chute à l’extérieur, l’huile moteur s’épaissit et coule donc plus lentement dans le moteur et autour du bloc-moteur. Cela rend le travail plus difficile pour la batterie, qui doit faire bouger toutes les pièces, en plus des efforts qu’elle déploie déjà pour combattre le froid.

Alors qu’un démarrage difficile affecte le moteur au démarrage, un raté se produit lorsqu’il est déjà en marche. Il s’agit d’une interruption entre l’étincelle et le cycle de combustion.

Résultat : du carburant et de l’air non brûlés traversent le système d’échappement et le convertisseur catalytique, augmentant la quantité d’émissions. Dans les cas mineurs (mais néanmoins indésirables), l’émission accrue des polluants est le seul problème. Cependant, les ratés peuvent détériorer ou même détruire le catalyseur, ce qui entraîne des réparations coûteuses.

Plusieurs problèmes peuvent mener à des ratés :

• des dommages à n’importe quel composant du système d’allumage, comme les bougies, les bobines d’allumage et les câbles de bougie
• de l’humidité sur les composants de l’allumage
• une défaillance dans le système d’alimentation en carburant qui introduit trop ou pas assez d’air dans le moteur
• une absence de compression dans le cylindre, ce qui se traduit par l’absence de combustion.

Diagnostiquer précisément votre problème peut s’avérer difficile. Par exemple, s’il s’agit d’une bougie défectueuse, remplacer toutes les bougies par des neuves est une solution facile. Par contre, régler une perte de compression dans un cylindre peut exiger des outils de diagnostic, de l’équipement et une expertise spécialisés.

• Bruits étranges : votre moteur pourrait produire un retour de flamme ou vous pourriez entendre une pétarade ou un « éternuement ».
• Maniabilité anormale : votre véhicule pourrait donner l’impression de trébucher ou vous pourriez remarquer une perte de puissance soudaine ou des vibrations.
• Odeurs désagréables : des émissions qui passent outre le catalyseur peuvent dégager une odeur de soufre ou d’œufs pourris. Vous pourriez aussi remarquer une forte odeur d’essence, qui provient du carburant et de l’air non brûlés qui traversent le système d’échappement.
• Témoin d’anomalie du moteur allumé : ce témoin d’anomalie du moteur signale parfois un problème bénin qui n’exige aucune action. Mais il ne faut jamais l’ignorer, car il peut aussi signaler des ratés du moteur, qui risquent d’entraîner des milliers de dollars en dégâts.

Bref, si votre moteur se comporte étrangement, ne l’attribuez pas simplement à son âge ou à sa « personnalité ». Inspectez-le vous-même ou confiez-le à un garage.

Vous pouvez vous servir d’un lecteur OBD II pour savoir dans quel cylindre le raté s’est produit. Les codes de ratés du moteur commencent par P0300 à P0308. (Apprenez ici comment choisir le meilleur analyseur OBDselon vos besoins.) Vous pouvez aussi inspecter de vos bougies. Si vous remarquez de la suie ou un dépôt blanc sur celles-ci, remplacez-les.

D’autres vérifications exigent de l’équipement spécialisé et des étapes détaillées.

Lorsque l’hiver canadien fait épaissir votre huile moteur et rend les démarrages difficiles, cela peut entraîner des ratés du moteur, parce qu’il n’y a pas assez de carburant ou d’air qui atteint la chambre de combustion pour assurer une combustion complète. Si vous remarquez ce problème à l’occasion, ce n’est probablement pas grave. Mais s’il survient plus souvent ou s’aggrave, faites-le vérifier.

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